Personal Branding, être ou ne pas être une marque?

Nathalie Van LaethemManager Offre et Expertise Cegos

Apparu pour la première fois en 1997 dans un article de Tom Peters, dans la revue Fast Company, le Personal Branding est devenu une méthode pour mieux gérer sa carrière sous l'impulsion de Peter Montoya et William Arruda. En s'inspirant beaucoup des méthodes et des stratégies de marques, il s'applique à l'individu, lui permettant de se gérer comme une marque et de développer sa e-réputation.  Mais alors, le Personal Branding nous impose-t-il de devenir une marque à part entière? Est-ce qu'il s'adresse à tout le monde? Qui influence qui, la marque ou l'individu?

Le Personal Branding: pour quoi?

Comme Monsieur Jourdain (Molière, Le Bourgeois gentilhomme), faisait de la prose sans le savoir, les individus ont toujours fait leur promotion personnelle, bien avant Internet et les réseaux sociaux: ouvrages, articles, recommandations, courriers, CV... Or, le Personal Branding renouvelle l'approche par la convergence de plusieurs apports: les techniques de gestion de marque et de communication sont appuyées par un rôle social accru de l'individu au sein de sa (ou ses) communauté. A cela s'ajoute les nouvelles technologies interactives d'Internet et des réseaux sociaux. C'est ce qu'Olivier Zara qualifie d'innovation à la fois technique, sociale et technologique.

Le Personal Branding, pour qui?

Si vraiment "il y a en chaque français un chef d'entreprise qui sommeille" (Hervé Novelli), le Personal Branding vient donc à point pour permettre à l'individu de faire connaître ses compétences, son expertise et de construire une image durable auprès de son réseau, d'une sphère professionnelle ou de sa communauté. Force est de constater que ceux qui en ont une grande utilité, sont des consultants experts indépendants ou en société. Mais aussi les individus qui gèrent leur carrière professionnelle sur le long terme, qu'ils soient en poste, en mission temporaire ou entre deux projets. Mais vraisemblablement, la discontinuité accrue de l'activité professionnelle et la succession plus fréquente de missions ou postes devraient accentuer l'utilisation du Personal Branding.

Personal Branding, être ou ne pas être une marque?

Pour alimenter la réflexion, citons Dominique Cardon, sociologue au laboratoire d'Orange Labs (Marketing magazine, mars 2010): "Ce qui me gêne dans l'idée que nous deviendrions tous des marques ou des entreprises de soi, c'est que l'on redéfinit l'individu comme un centre de calcul et que l'on perd le sens de son expérience". Olivier Zara distingue bien les deux aspects: d'une part la notion d'identité personnelle et, d'autre part, la réputation, celle-ci pouvant être générée par d'autres que soi. Le blog de François Samson est un exemple interessant.

L'individu est-il maître de sa propre marque?

Si, comme en marketing où la marque correspond aux attentes de sa communauté et évolue de façon à rester pérenne, la marque individuelle devrait prendre en compte très rapidement l'impact de sa communication sur sa communauté. C'est pourquoi je serais d'avis de définir le domaine où exprimer sa marque individuelle, par exemple professionnel et de bien définir ses propres priorités et ses valeurs personelles. Ceci permettrait de se fixer un fil conducteur et des axes de communication. Au final, cela revient à définir son positionnement.

10 blogs sur le Personal Branding

A lire sur l'Atlas du Marketing (parution le 6 mai), quatre dossiers sur le thème:

  • Le Personal Branding
  • Développement de l'autonomie de l'individu
  • L'individu au coeur du Social Media
  • Le Guide de l'influence
Ecrit par

Nathalie Van Laethem

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