10 bonnes pratiques pour réussir votre questionnaire

Par le 9 mai 2011

10 bonnes pratiques pour réussir votre questionnaireBillet écrit par Olivier Bertin, co-fondateur et Directeur Associé de l’agence The Brain Compagnie, consultant pour Cegos et co-auteur de l’Atlas du Marketing 2011-2012 aux Editions Eyrolles

La rédaction d’un questionnaire d’étude n’est pas chose aisée. La peur de la page blanche, même dans ce domaine, est loin d’être un mythe. Faute d’un minimum de méthode, l’exercice se transforme vite en calvaire. Pourtant, en procédant par étapes et en étant attentif à quelques règles, vous serez en mesure de finaliser un support d’étude performant.

 

Règle n°1 – l’objectif avant tout
Une bonne étude vous aidera à traiter efficacement votre problématique marketing ; un marché à explorer,  un arbitrage à réaliser, besoin d’indicateurs de performance ? Votre objectif doit être concret et il va vous aider à préciser votre objectif d’étude. Celui-ci répond à une question simple : quelles sont les informations dont j’ai besoin ? En délimitant le plus précisément possible votre objectif d’étude, vous évitez la dispersion et maximisez  la pertinence de votre analyse.

Règle n°2 – Ne vous précipitez pasVous avez clarifié votre objectif, vous allez donc être en mesure de lister le détail des informations dont vous avez besoin. Ne travaillez pas la forme. Bornez vous à recenser de manière exhaustive les données à collecter.  Vous concentrez ainsi votre réflexion sur ce qui constituera la valeur ajoutée de votre projet d’étude.

Règle n°3 – Renoncez à tout savoir
Votre temps est compté ? Vos moyens sont limités ? Vous ne pouvez peut-être réaliser qu’une étude cette année. Ce n’est pas une raison pour multiplier les questions à foison. Un questionnaire est d’autant plus performant qu’il est court. Faites donc des choix. Si votre objectif étude est clair, cela vous aidera à renoncer aux questions qui n’ont que peu d’intérêt ou pire, qui ne correspondent pas à votre objectif. Vous garantirez ainsi  l’implication du répondant de la première à la dernière question et la qualité des réponses.

Règle n°4 – Mettez de l’ordre dans vos idées
Vous vous sentez prêt à rédiger votre questionnaire ? Il est pourtant encore trop tôt. Organisez tout d’abord la chronologie du questionnement. Chaque question est une pièce de puzzle que vous allez devoir placer à la bonne place. Le questionnaire doit assurer une progression cohérente. Vous validerez en même temps l’absence d’influences des questions entre elles. Vous préciserez également pour chaque question son format, question à choix multiple, notation, échelle numérique ou sémantique … Si votre questionnaire doit être validé par des tiers, réalisez une première validation à cette étape de la construction. Vos interlocuteurs pourront ainsi valider le fond avant d’avoir à valider la forme.

Règle n°5 – Soyez précis lors de la rédaction
Vous pouvez à présent passer à la rédaction de chacune de vos questions. Les étapes précédentes vous évitent le stress de la page blanche. Vous êtes ainsi en mesure de vous concentrer sur la construction syntaxique des questions et le choix des bons termes.

 

Règle n°6 – Adaptez votre questionnaire au mode de questionnement
Un questionnaire administré par un enquêteur, en face à face ou au téléphone, ne sera pas rédigé comme un questionnaire auto-administré on line. Le mode d’administration influence les impératifs de forme. Au téléphone, vous privilégierez des phrases concises, directes pour  limiter au maximum la durée de questionnement. En face à face, les questions pourront être plus complexes. On line, vous proscrirez tout terme technique. La simplicité des termes utilisés et des formulations sera nécessaire pour garantir une compréhension systématique et univoque de chaque question.

Règle n°7 – Soignez l’introduction … Et la sortie de questionnaire
Donnez envie aux répondants de participer. Le premier enjeu est de donner confiance.  Explicitez l’objet de l’étude, rassurez sur la confidentialité des données collectées et le caractère anonyme des réponses.  Il ne doit exister aucune ambiguïté sur le respect des règles déontologiques applicables aux études (cf. qualité et déontologie des études sur le site Syntec Etudes). Si cela peut sembler une évidence, n’omettez jamais de valoriser l’importance de l’avis des répondants. Prévoyez également un message final de remerciement. Les répondants d’aujourd’hui sont aussi les répondants de demain.

 

Règle n°8 – Variez les formats de question
Le questionnaire doit renouveler en permanence l’intérêt du répondant. Il faut éviter les phénomènes de lassitude susceptibles de transformer le répondant en « robot » ou dans le cas des questionnaires on line, en « machine à cliquer ». Les réponses ne sont alors plus réfléchies et la qualité du matériau d’étude collecté va s’en ressentir.  Varier les formats de  question permet de rendre le questionnement plus vivant, plus intéressant. Il s’agit donc bien de sécuriser les données autant que respecter les participants de l’enquête.

 

Règle n°9 – Pré-testez
Avant de lancer votre questionnaire, passez systématiquement par une étape de test. N’oubliez pas qu’une fois votre terrain lancé, vous ne pourrez plus modifier votre support de questionnement sous peine de prendre le risque de biaiser votre étude. Un test préalable validera la bonne compréhension, le bon enchaînement des questions. Vous serez en même temps capable d’évaluer objectivement la durée d’administration. Cette durée sera indiquée aux répondants potentiels en phase d’introduction du questionnaire.

 

Règle n°10 – Intéressez les répondants
N’oubliez enfin jamais que si l’enquête est intéressante pour vous – elle vous apporte des réponses concrètes et précises – elle doit aussi être intéressante pour les répondants. Ces derniers ne doivent pas avoir le sentiment de perdre leur temps. L’enquête est une occasion de s’exprimer et les répondants seront d’autant plus enclins à « jouer le jeu » qu’ils sentiront la volonté d’un vrai échange.  Et puis après tout, répondre à des questions est aussi une occasion de se poser soi même des questions. Pourquoi ne pas alterner questions et informations sur le thème de l’étude.  Voilà une piste intéressante pour relancer l’intérêt des répondants, notamment sollicités dans le cadre d’étude on line.

Et vous, avez-vous participé dernièrement à une enquête intéressante, bien construite ? Partagez vos expériences en la matière. Bonnes études.

 

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billy tabitha Il y a 9 années

je suis une amoureuse du marketing mais je n’ai pas encore cette possibilité pour le démontrer c »à d décrocher un contrat

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Camille Il y a 9 années

Merci pour cet article très complet 🙂
Lorsqu’on crée un questionnaire, il faut aussi bien faire attention aux informations que l’on souhaite récolter. On a ainsi un traitement optimisé des résultats.
J’ai également trouvé un article que je trouve complémentaire :
https://www.dragnsurvey.com/blog/?p=83

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Patrick Il y a 7 années

Bonjour,

Je trouve votre article pertinent. Il n’y a pas longtemps j’ai été contacté par Ipsos pour un questionnaire, j’ai eu beaucoup de questions où la réponse proposée était une échelle de 1 à 10. À la fin du questionnaire je me suis rendu compte que les cases dans lesquelles ont me demandait de rentrer ne correspondait pas forcément à mon ressenti personnel. Et finalement on en vient (sur ce type de questionnaire) à ce demander si les conclusions ne sont pas déjà écrite à l’avance au lieu de chercher réellement à savoir ce qu’attend notre cible.

Par ailleurs, avez vous des exemples de questionnaires pour la création de persona marketing, ou pour la segmentation des cibles, j’avais trouvé cette article : https://www.easybear.fr/blog/comment-creer-persona

Également, avez vous des exemples d’introduction et de conclusion ?

Merci

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Nathalie Van Laethem

Nathalie Van Laethem Il y a 6 années

Merci beaucoup!

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